the hunger games ; finnick odair

“I drag myself out of nightmares each morning
and find there’s no relief in waking.”

family ;; ils avaient été heureux, fut un temps, malgré la menace des jeux constamment au dessus de leurs têtes. leurs parents travaillaient, évidemment, ils étaient pêcheurs pour le capitole, comme de nombreuses familles du district quatre, mais ils avaient réussi à prendre le parti de faire de leurs vies la plus belle chose qui existe. et cette façon de voir les choses, ils l'avaient transmises à leurs enfants. finnick vint en premier, et il ouvrit sur le monde des yeux verts brillants, les mêmes que ceux de sa mère. elle ne lui transmit pas que cela, cependant, et rapidement, il fut l'enfant le plus souriant du quatre. sa soeur arriva, six ans après, et il tomba amoureux d'elle à l'instant où il la vit. elle était belle, et douce, et c'était la plus belle personne qui existait. parfois il la rejoignait dans son lit d'enfant et lui chuchotait des histoires d'aventure parlant de la mer, de princesses à délivrer et de joyaux merveilleux, du genre de ceux qui brillaient dans ses yeux, verts également. elle s'éteignit à l'âge de huit ans, soufflée par une grippe qu'ils ne parvinrent pas à chasser de ses poumons et qui emporta en même temps, l'esprit déjà fragilisé par les années de son père.her ;;à l'aube de ses six ans, alors que son père lui avait déjà appris à nager et pêcher tout seul, il entendit des bruits de barbotement à l'approche du cours d'eau où il avait l'habitude de se rendre. et il la vie, pauvre petite silhouette épuisée semblant se rattacher à une branche avec l'énergie fuyante du désespoir. il ne savait pas qui elle était, il ignorait même si elle respirait encore, il savait que le matériel qu'il tenait dans ses mains était coûteux et précieux; il sauta, sans se poser la question. en quelques brassées il la rejoignit et en aussi peu de temps pour revenir, la ramena jusqu'à la berge. ce fut ce jour-là qu'il se perdit en premier dans les yeux d'annie cresta. loin de savoir tout ce qui les attendait, il ne put empêcher ses joues de s'empourprer ce fameux après-midi, et tout ceux qui suivirent, chaque fois qu'elle croisait son regard et souriait en coin.games ;;son nom fut tiré et il comprit qu'il n'y aurait pas de retour possible ou alors, pas dans les mêmes conditions; il reviendrait mort ou changé et pour cela, il n'y avait pas de solution possible. mags l'avait mentoré, et depuis le premier jour, il s'était pris d'affection pour cette femme à l'air doux, qui lui donnait envie de se lover dans ses bras. et parfois, il le fit, comme le jour de la moisson, dans le train, quand il ne parvenait plus à s'arrêter de pleurer, ou la veille du lancement des jeux, quand il pensait qu'à tout moment, son estomac se renverserait sous la quantité de nourriture qu'on l'avait forcé à engloutir, pour ne pas que le stress soit la cause de son décès prématuré. elle pris la place de maman pour ce petit garçon de quatorze ans qui avait désespérément besoin d'en avoir une; mais pas uniquement. redoutablement maligne, elle fut la première à voir un atout dans ce physique avantageux et le petit garçon qui était entré dans le train en pleurant en ressortit différent, peu avares de sourires séducteurs et de clins d'œil destinés à la gente féminine. il plut à l'opinion publique et en joua lors de son passage dans l'émission présentant les tributs, espérant secrètement que sa mère et annie comprendraient son jeu. et il avait eu raison, finnick, il revint changé des jeux qu'il remporta. riche, heureux de retrouver sa famille, mais profondément marqué par la personne qu'il était devenu, dans l'arène. annie suivit, quelques années de douce interlude après et il devint plus féroce encore que lors de ses propres jeux; il défendit son amour dans l'arène, lui trouvant des sponsors qui bien souvent, n'acceptèrent d'aider la jeune femme qu'en échange de plus d'intimité avec lui. et il accepta, bien sûr, qu'aurait-il pu faire d'autre? sous l'œil rieur de Snow, il accepta.fire ;;et le monde s'embrasa, finalement, et il fut moissonné encore. mais il n'était plus seul, dans sa lutte, ils étaient nombreux, il s'étaient rassemblés et la première mission était pour lui; approcher le geai moqueur et le protéger, quoi qu'il advienne. embrassant une destinée plus grande que lui, plus grande que le quatre, il fit ses adieux à annie, persuadée que plus jamais il ne pourrait l'avoir contre lui, lui dire combien il l'aimait; que plus jamais il ne plongerait dans l'océan de son regard pour s'y perdre et il quitta le quatre, la rage à l'âme. le genou à terre, plusieurs semaines plus tard, il comprit qu'il s'était trompé et mesura la chance que la vie venait de lui offrir; plus jamais il ne la laisserait lui échapper.death ;;peut-être avaient-ils été prétentieux de croire qu'ils pourraient libérer panem, peut-être n'avait-ce été qu'une vaste entreprise jetée aux orties, par avance. le corps déchiqueté par les mutants, sa dernière pensée fut que jamais plus, il ne goûterait à la douceur des lèvres d'annie. abrégeant d'indicibles souffrances, le geai le libéra et il sentit la vie s'insinuer hors de lui.and back ;;les ténèbres avaient été palpables, dures presque, et il ouvrit les yeux dans une clinique. où était-il? panem restait à libérer et son dernier souvenir était les bras de katniss serrés autour de lui, après lui avoir annoncé qu'il ferait parti de son escouade pour libérer le capitole. où était tout le monde? où était-il?..