FB - the world is gonna have us (annie)

30.04.24 15:14

the world is gonna have us
i have crossed oceans of time to find you
with @annie cresta

trigger warning mentions de deuil, perte d'un proche, damnation

district quatre, jour de la moisson.

« aïe.. » La main serrée autour de son noeud de cravate, Finnick serra et desserra les doigts en grimaçant. Cinq and et pourtant, il avait toujours des douleurs de temps en temps, et quand elles se manifestaient dans les mains, il en lâchait parfois ce qu'il tenait. Il ignorait pourquoi, il ne se souvenait plus de quand il s'était blessé, il se rappelait juste de cette douleur électrique, comme un frisson alors qu'il prenait en main le trident qu'il avait reçu en cadeau de ses sponsor. Les jeux ne le laisseraient jamais réellement en paix, jamais. Achevant son noeud de cravate, il partit en quête de ses amis sur la place du district et, les mains dans les poches, il attendit l'arrivée d'Annie. Malheureusement, en tant que mentor, il ne pourrait rester auprès d'eux le temps de la moisson et, serrant les mâchoires, il prit place derrière le maire, attendant la mort dans l'âme. Le capitole avait encore fait les choses en grande pompe, et les caméras s'amoncelaient une nouvelle fois, tentant de saisir toutes les émotions se jouant à cet instant ; la peur, la crainte, la colère, l'indifférence pour ceux qui en étaient épargnés et qui n'avaient pas d'enfants, la volonté d'être ailleurs, le désespoir. Il se sentait partagé, parfois, entre la volonté de refuser ce qu'on leur imposait et celle de vouloir qu'on le laisse en paix, mais à présent que les caméras se tournaient vers lui, il ne put se retenir de faire ce qu'on attendait de lui. Un grand sourire vint illuminer son visage et il fit un clin d'œil aux bras articulés transmettant toutes les images dans les districts et le capitole. Il était l'enfant chéri des riches qui payaient encore rubis sur l'ongle pour sa compagnie; il ne devait pas laisser ternir cette image s'il voulait continuer de pouvoir. L'impression d'être sali ne le quittait plus depuis des années, tant qu'il s'y était fait, finalement, et qu'il assumait son image tant qu'il parvenait à nourrir sa famille et une douzaine d'autres au quatre. Le présentateur dépêché par le capitole commença son exposé apprit par coeur et le sourire de Finnick se transforma doucement en rictus, à mesure qu'il perdait contact avec la réalité et qu'il laissait son esprit s'envoler. Il savait qu'en ce moment même on diffusait le spot publicitaire du capitole et qu'il n'y avait aucune chance que son visage apparaisse à l'écran aussi, il en profita pour se demander encore une fois ce qui l'attendrait, une fois arrivé au bout de ce voyage. Des souvenirs de corps écœurants collés contre le sien émergèrent dans son esprit mais il les chassa tout juste à temps pour voir le présentateur au visage dégoulinant de maquillage sous le soleil du quatre plonger sa main dans le grand conteneur des noms. Le silence se fit et puis .. « annie cresta ! » Un silence se déroula tout autour de lui, sans qu'il sache s'il était réel ou simplement au fond de lui. Des regards d'anciens vainqueurs se tournèrent vers lui, inquiets, car ils savaient tous, ou presque qu'il la connaissait. Il naviguait dans ce monde depuis tant d'années à présent, et tant passées main mêlée à celle d'Annie qu'il y avait peu d'âme vivante au quatre qui ne sache qu'ils étaient proches. Echangeant un regard entendu avec les autres mentors, il tourna un regard déterminé vers Annie qui remontait l'allée, et, le souffle court, il essaya d'accrocher son regard. Sans même savoir qui était le garçon désigné, il prit la direction du train pendant que les deux tributs prenaient une seconde pour faire leurs adieux. Le coeur battant à tout rompre, il patienta dans la majestueuse salle à manger de leur wagon l'arrivée d'Annie, et de l'autre tribut. Il ignorait comment, mais il allait devoir la maintenir en vie pendant toute la durée de ces jeux, sinon... Et bien, sinon, il ignorait comment il parviendrait à y survivre, lui également. Des bruits de pas se firent entendre et il se leva, attendant celle qui n'avait peut-être plus que quelques semaines devant elle. Annie s'approcha et accrocha son regard, un instant. Les soixante dixième Hunger Games venaient de prendre un tournant qui leur faisait horreur à tous les deux. « Avant toute chose, sachez que je suis profondément triste de savoir que vous avez été sélectionnés. Personne ne mérite ça. Mais je vais vous aider de mon mieux et qui sait, peut-être, le gagnant sera du district quatre cette année. » Et il leur sourit, parce qu'il n'y avait pas grand chose à dire de plus, son coeur se tordant à la pensée qu'il espérait la mort d'au moins un des deux jeunes tributs présents devant lui.

01.05.24 12:06

the world is gonna have us
seventieth hunger games ; the reaping, district four
with @finnick odair

trigger warning mentions d'anxiété, de décès prochain, de résignation

un mince sourire sur les lèvres, elle se présente devant la génitrice. celle-ci lui dit qu'elle est sublime, et annie prend le compliment. elle se sent jolie, dans cette robe bleutée. les cheveux laissés libres, avec quelques boucles naturelles. pas besoin de les attacher, ses boucles brunes. parce qu'elle n'a pas envie de faire d'artifices pour se tenir debout quelques heures avant de rentrer chez elle. cependant, annie n'avait pas envie de se préparer, parce qu'elle redoute toujours ce moment. il y a une chance, même mince, qu'elle puisse être tirée au sort. elle tente de ne pas trop penser à cette éventualité. contrairement à d'autres, elle n'est pas à plaindre, son nom est mentionné quelquefois pas plus que ce qui est mentionné dans le règlement des jeux. mais elle se sent jolie, au moins, dans sa robe faite pour ses prunelles. elle quitte son domicile, rejoint par quelques amis du même âge. ils se dirigent tous vers la place de l'hôtel de ville. l'adolescente passe la sécurité avant de prendre place. mince sourire sur les lèvres lorsque ses iris rencontrent celles de finnick. et elle respire, tente de combattre son anxiété qui monte à mesure que le présentateur parle. de nouveau, le capitole n'a pas lésiné sur les moyens. des caméras de partout, qui quadrillent la zone. et elle se demande pourquoi celui qui fait battre son cœur joue le jeu. peut-être n'a-t-il pas le choix ? aucune idée. mais elle s'est toujours dit que finnick doit lui cacher quelque chose, sans qu'elle n'ose lui en parler. elle a observé ses jeux et vu revenir différent. elle ne lui en a jamais parlé, même si elle a toujours affirmé qu'il peut s'il le veut. elle trouve le temps long, annie, joue avec ses mains en attendant le verdict. il fait chaud, trop chaud, presque proche du malaise sous la tension du moment. mais c'est pas comme si elle peut être choisie, il y a tellement de monde. un silence, elle le voit chercher un papier, ce présentateur avec trop de maquillage sur la peau. le stress monte, l'anxiété aussi. alors elle tente de respirer avant que l'air ne puisse atteindre ses poumons, le nom est prononcé. - annie cresta ! elle se fige, l'adolescente. elle a besoin de l'entendre, encore, pour être certaine d'avoir bien compris. mais non. c'est impossible. il y a des centaines de gamines qui peuvent être moissonnées. et ça tombe sur elle. annie, elle voit presque sa vie défiler sous ses yeux. se dit que, dans tous les cas, elle ne va pas survivre aux jeux. encore incapable de croire que c'est elle, elle le réalise lorsqu'ils se retournent tous vers sa personne. elle se fraie un chemin, par automatisme, comme ceux appelés l'année précédente. incapable de ne pas retenir quelques larmes jusqu'à l'estrade. escortée par des gardes, comme si elle pouvait s'échapper d'une quelconque manière. les prunelles croisent celles de finnick, avant qu'elle ne baisse la tête. aucunement la force de soutenir son regard. même si, d'un côté, elle est rassurée de savoir qu'il va être là. mais elle a ce pincement au cœur lorsqu'elle ne voir partir. elle tente de rester forte, la brune, mais le ciel ne semble pas lui apporter le moindre répit. le garçon moissonné, elle le connait. bon, pas tant que cela, mais ils ont déjà échangé plusieurs conversations. rapidement, elle quitte la scène, retrouve ses parents pour des adieux déchirants dans l'hôtel de ville. elle voudrait leur dire que tout va bien se passer, qu'elle va revenir, mais ils savent que c'est faux. alors ils se quittent, ainsi, avec des mots d'amour et des promesses qui ne seront, très certainement, jamais tenus. ils montent ensuite dans le train, tous les deux. et finnick est déjà là. elle le fixe, accrochant son regard avant de le retourner. elle ne veut pas qu'il ait de faux espoirs, c'est pas comme si elle peut survivre aux jeux, même avec son aide. mais elle l'écoute attentivement. c'est ce qu'ils ont tous dit. tu ne mérites pas ça. mais au moins, lui, il est en mesure de les aider. - et comment on fait pour gagner ? mots prononcés après s'être installée dans l'un des fauteuils. le regard tourné vers lui. elle sait qu'elle ne va pas gagner, mais autant tout faire pour que l'autre tribut revienne vivant des jeux. soyons réaliste, il a plus de change qu'elle.