anastasia ; anastasia romanov

Des images me reviennent comme un souvenir tendre. Une ancienne ritournelle, autrefois en décembre.

La princesse Anastasia naquit dans le faste du palais Peterhof, non loin de Saint-Pétersbourg. Quatrième et dernière fille du tsar Nicolas II de Russie et de l'impératrice Alexandra Feodorovna, elle évolua dans une bulle enchantée, coupée du monde, où tout n’était qu’opulence, splendeur, rires et chants. Très proche de ses sœurs aînées, les Grandes Duchesses Olga, Tatiana et Maria, extrêmement protectrice de son frère cadet le tsarévitch Alekseï, victime d’une maladie génétique incurable, Anastasia était connue de tous pour être le petit soleil de la famille Romanov. Enfant espiègle, fougueuse, taquine et curieuse, elle avait bien plus de mal que ses aînées à se conformer aux règles inhérentes à la vie d’altesse. Mais brillante, tant par la vivacité de son esprit que par sa personnalité charismatique, chacun s’accordait à dire que l’avenir lui réservait de grandes choses.
À l’occasion du tricentenaire du règne de la dynastie Romanov, le tsar Nicholas II organisa une immense réception au Palais Catherine. Sa mère, l'impératrice douairière Marie, était tout spécialement revenue de Paris afin de pouvoir assister aux festivités, à la plus grande joie de la jeune Anastasia. Extrêmement proche de sa grand-mère, la petite souffrait de ses longues absences et la suppliait sans cesse de ne plus jamais la quitter. Afin de rendre la séparation plus facile pour toutes les deux, Marie lui offrit, en cette magique soirée, une splendide boite à musique en or et pierres précieuses, jouant la douce mélodie de leur berceuse préférée. Comme pour sceller leur lien indéfectible, la boite, aux allures de petit coffret à bijoux, ne révélait ses airs enchanteurs qu’au moyen d’une clé déguisée sous les traits d’un splendide pendentif en or et gemmes, secret qu’elles seules détenaient. Comble du plaisir pour la petite princesse, au dos du médaillon sa grand-mère avait fait graver « Ensemble à Paris », une promesse silencieuse de son amour impérissable et de leurs retrouvailles proches.
En cette froide soirée de février, la fête battait son plein dans l’immense salle de bal aux riches ornements, dont l’éclat reflétait les somptueuses robes de soie virevoltantes sur des airs de valse. Dans l'allégresse et l'innocence de ce petit entre soi doré, rien ne laissait présager que la chute était proche. Pourtant, la terreur et l’épouvante attendaient patiemment de faire leur entrée, sous les traits du perfide Raspoutine. Ancien confident de l’impératrice et guérisseur de la haute société, que toute la Russie avait pris pour un mystique, un prophète, un saint, il fomentait dans l’ombre sa terrible vengeance. Après avoir été banni de la cour pour haute trahison, Raspoutine avait vendu son âme au diable afin de devenir un puissant sorcier aux pouvoirs maléfiques. Le mage noir maudit les Romanov, libérant sur eux les forces du mal, qui provoquèrent les premières émeutes de ce qui deviendra la révolution russe, sonnant le glas du régime impérial et la mort de tous les Romanov. La vague de colère d’un peuple enragé, assoiffé de sang et de vengeance, épuisé de misère et de famine, s’abattit sur le palais avant de se répandre à la Russie entière.
Alors qu’Anastasia tentait de s’enfuir avec son frère et ses sœurs, elle remarqua qu'elle n'avait pas emporté sa chère boite à musique. Pauvre enfant bien incapable de comprendre la gravité de la situation et le sens des priorités qui en découlaient, elle préféra faire demi-tour plutôt que d’abandonner ce précieux cadeau. Sa grand-mère, terrorisée, tenta de l’en dissuader, mais l’enfant s’entêta, les obligeant à revenir sur leurs pas, bravant tous les dangers. Cachées dans la chambre de la princesse, acculées par l’arrivée des bolcheviques, elles n’échappèrent au lynchage que par l’arrivée provisoire du jeune serviteur Dimitri, ouvrant un passage secret les guidant à l’extérieur du palais. Dans cette course folle, la petite laissa s’échapper la boite à musique, qui resta parmi les vestiges de son existence heureuse et sereine. Une fois hors du palais, bravant l’air glacé et tentant tant bien que mal de ne pas se faire repérer, Marie et Anastasia rejoignirent la rivière gelée plutôt que l’allée principale, espérant ainsi échapper à la vendetta. Mais l’infâme Raspoutine, désespéré d'éradiquer la famille impériale jusqu’au dernier, se jeta sur la princesse, s'agrippant à sa frêle cheville dans un terrible rire démoniaque. Seul miracle dans ce triste soir meurtrier, la glace se fissura sous le mage noir qui, dans sa détresse pour sortir des eaux, lâcha la jambe d’Anastasia. Il finit par sombrer dans les froides ténèbres de la rivière Iaouza tandis que Marie entraînait sa petite fille vers la gare, fuir le pays restant leur seul espoir de salut. L’impératrice douairière monta in extremis dans le wagon d’un train déjà bondé d’aristocrates fuyant la révolte, mais Anastasia trébucha et, se heurtant la tête sur les pavés, resta inconsciente sur le quai.

Je me souviens, il me semble, des jeux qu'on inventait ensemble. Je retrouve dans un sourire la flamme de mes souvenirs.

Les années passèrent et la grandeur de l’empire russe n’était désormais plus qu’un lointain souvenir, balayé par les idéaux de l’URSS totalitaire. Dans le froid glacial de Saint-Pétersbourg, les palais impériaux à l’abandon demeuraient les seuls témoins muets de ce qui fut une grande monarchie. En exil à Paris, l'impératrice douairière Marie, encore traumatisée par cette terrible soirée de 1917, ne pouvait se résoudre à la mort de toute sa famille et s'accrochait au mince espoir que sa petite Anastasia ait pu survivre au massacre. Un espoir infime qui suffit pourtant à faire croître la rumeur, se répandant jusque dans les rues enneigées de Saint-Pétersbourg. Si beaucoup ne voyaient dans cette histoire que le délire d’une vieille femme endeuillée refusant de faire face à la réalité, à l’insu de tous la petite avait bel et bien réchappé au drame. Cependant, le traumatisme de cette soirée d’horreur ainsi que le choc reçu lors de sa fuite l’avaient laissé totalement amnésique et plus rien ne subsistait de son royal passé, seul son pendentif doré lui rappelait qu’elle avait un jour fait partie d’une famille.
Dans le chaos de la révolution, personne n’avait réellement prêté attention à cette petite amnésique sans famille, aussi Anastasia s’était retrouvée placée dans un misérable orphelinat de campagne. Plus de dix ans s’écoulèrent, années durant lesquelles la jeune fille, dorénavant prénommée Anya, tenta de survivre dans ce taudis surpeuplé de bambins affamés, martyrisée par une matrone aigrie jusqu’à la moelle. Le pendentif gravé, promettant des retrouvailles dans la Ville lumière, restait sa seule lueur d’espoir dans cet enfer, espérant un jour retrouver sa famille et goûter au bonheur. Elle ne regagna sa liberté que lorsque l’orphelinat la mit à la porte avec rien de plus que les guenilles qu’elle portait sur son dos et le gage d’un travail aussi pénible qu’insipide dans un petit village de pêcheurs. Mais la jeune Anya rêvait à une autre vie, une vie meilleure, qu’elle pouvait se construire d'elle-même, emplie d’aventure et d’amour. Une vie où elle pourrait retrouver la personne lui ayant offert son mystérieux pendentif. Comme un signe de l’univers, un petit chien espiègle vient lui voler sa vieille écharpe trouée, la guidant vers le chemin de Saint-Pétersbourg. Décidant de saisir sa chance, la jeune femme, accompagnée du chien qu’elle nommera Pooka, se détourna de la vie toute tracée qui lui était réservée et se lança à coeur perdu à la quête de son passé et d’un futur meilleur.
A son arrivée dans la grande ville, la demoiselle déchanta rapidement. Le quotidien était loin d’être évident, la majorité de la population vivant dans une pauvreté affligeante avec aucun moyen d’échapper à cette vie de misère. Par chance, une vieille femme, prenant pitié de la détresse d’Anya, la conseilla de se rendre dans ce qui fut un jour le palais impérial. Dimitri, l’ancien petit serviteur et dorénavant arnaqueur professionnel, y avait élu domicile, vivant parmi les décombres d’une monarchie décimée. Elle assura à Anya qu’il pourrait l'aider à sortir de Russie afin de rejoindre Paris, et ce à moindres frais. La jolie rousse s’infiltra alors dans le bâtiment à l’abandon et, chemin faisant, fut prise d’une étrange sensation de déjà vu. Tout lui semblait si familier, mais si incertain, si flou. Le décor ressemblait étrangement à ses rêves, et elle en venait à douter de sa réalité. D’un coup, l’immense salle poussiéreuse qui lui faisait face sembla prendre vie, animée par les rires, les chants, la musique et le froissement des étoffes. Une soirée princière, comme la Russie n’en avait pas connu depuis plus de dix ans, se déroulait sous ses yeux ébahis. Simples songes ou vagues souvenirs, la scène lui semblait en tout cas magnifique, véritable monde féérique où elle était entourée et aimée. La magie s'évanouit lorsque, alerté par le bruit, Dimitri vint à sa rencontre, suivi de Vlad, son coéquipier de magouilles. Les deux hommes, au courant des espoirs fous de l’impératrice douairière Marie, et surtout de la récompense faramineuse qu’elle promettait à qui lui retrouvait Anastasia, avaient prévu une joyeuse arnaque afin de toucher la somme, sans guère se soucier des sentiments de la souveraine. Ils leur suffisaient de trouver une jeune femme ressemblant plus ou moins à l’altesse disparue, l’engoncer dans de luxueux vêtements, l’éduquer quelque peu sur l’histoire impériale, et le tour était joué. En tant qu’ancien serviteur du palais et membre de la cour, Dimitri et Vladimir étaient les mieux placés pour créer de toute pièce une Anastasia convaincante, d’autant plus que Dimitri avait retrouvé dans la chambre à l’abandon de la princesse la fameuse boite qu’il savait si précieuse aux yeux de la duchesse. Voyant chez Anya une ressemblance avec la princesse disparue, ils décidèrent de l’utiliser comme subterfuge et lui proposèrent de les accompagner à Paris, en se gardant bien de révéler l’entièreté du plan. Déterminée à retrouver sa famille, Anya finit par accepter leur proposition, se disant qu’après tout, elle pouvait fort bien être la princesse et qu’en cas contraire, elle s’excuserait auprès de l’impératrice et repartirait de son côté à la recherche de sa véritable famille.
Perché au-dessus d’un des immenses portraits de la somptueuse salle de bal, Bartok, chauve-souris et allié de Raspoutine, assista à la scène et par la même occasion au réveil du reliquaire démoniaque du sorcier. Alors que le pauvre animal réalisait que la descendante des Romanov était bel et bien en vie, les forces du mal libérèrent toute leur magie trop longtemps en sommeil afin de reconduire le disciple à son maître qui, contre toute attente, avait lui aussi survécu. Dire que Raspoutine était en vie relevait peut-être de l’exagération, ce dernier maintenant une existence de misère entre le monde des vivants et les Enfers. Au plus noir de la nuit, le corps partant en lambeau, perdant peu à peu l’esprit, avec pour seule compagnie d’étranges insectes, il se maintenait pourtant là, entre vie et mort. Mais maintenant qu’il était réuni avec la source de ses pouvoirs démoniaques, il comptait bien semer à nouveau la mort et la terreur, anéantissant enfin la dernière des Romanov.

Et au loin, un écho, comme une braise sous la cendre. Un murmure à mi-mots, que mon coeur veut comprendre. Une ancienne ritournelle, loin du froid de décembre.

Anya, Pooka et les deux complices quittèrent dans l’illégalité la Russie, Vladimir ayant plus ou moins réussi à réaliser des sauf-conduits en règle. Au cours du voyage, Anya et Dimitri s’attaquaient autant qu’ils se cherchaient, un flirt à peine caché qu’observait avec amusement Vlad, envieux de la fougue de la jeunesse. Mais alors que chacun tentait de s’apprivoiser, les minions à la solde de Raspoutine préparaient déjà leur première attaque, faisant dérailler un train non loin d’un pont suspendu au-dessus d’un immense précipice. Anastasia et ses amis n’en réchappèrent que de justesse, inconscients du danger qui les guettait toujours. Fou de rage, Raspoutine ne tarda guère à lancer une deuxième attaque,   envoyant ses sbires ensorceler l’altesse durant son trajet en bateau qui la conduisait d’Allemagne jusqu’en France. Les créatures du mal s’infiltrèrent dans les rêves d’Anya, lui faisant vivre une scène féérique si réaliste que, somnambule, la jeune femme se mit à errer sur le pont du bateau et manqua bien de passer par dessus bord sans l’intervention salutaire de Pooka et Dimitri.
Si le trajet permit un rapprochement visible entre Dimitri et Anya, bien qu’aucun des deux n'était encore prêt à se l’avouer, le voyage donna surtout l’occasion à Vlad et Dimitri d’entrainer la jeune femme à devenir la princesse Anastasia, lui apprenant l’arbre généalogique des Romanov, l'histoire de la dynastie, les arts de la table, l’étiquette et la bienséance, le port altier ou encore la danse. Malgré les séances intensives, les connaissances à engranger étant considérables, Anya fit preuve d’une habileté et d’une mémoire étonnante, comme si tous ces souvenirs enfouis remontaient lentement à la surface. Lorsqu’ils arrivèrent finalement en France, la joyeuse troupe se rendit dans le charmant pavillon de la cousine Sophie, parente de l’impératrice Marie et grand amour de Vladimir. Elle constituait la dernière barrière entre Anya et sa grand-mère, garde-fou censé empêcher, avec peu de succès, que des impostures ne se présentent à la souveraine. Durant l’entretien, qu’Anastasia réussit avec brio, Dimitri comprit avec stupeur que la jeune femme dont il tombait de plus en plus amoureux était bel et bien la véritable Anastasia, princesse si convoitée et attendue, princesse dorénavant hors de portée pour le pitoyable escroc qu’il était devenu. Pour ne rien arranger, Sophie leur apprit également que, si Anya semblait toute désignée pour rencontrer la souveraine, cette dernière, lasse des ruses de toutes les prétendantes appâtées par l’argent, avait finalement fait cesser les entrevues et s’était résignée à la mort de sa petite fille bien-aimée. Heureusement, sous le charme de Vlad et touchée par la détresse d’Anya, la blondinette ajouta que la souveraine se rendrait à un ballet russe le soir même, leur conseillant de les y rejoindre l’air de rien.
Cette sortie imprévue permit à la jeune femme de découvrir avec émerveillement la vie parisienne, profitant de la gaieté et de l’entrain de Sophie, découvrant le faste des boutiques de luxe et le charme des rues animées. A ses côtés, Dimitri avait la mine sombre, bien qu’heureux pour Anya qui retrouvera enfin sa famille et son passé, il ne pouvait empêcher son cœur de pleurer en sachant que plus rien n’était désormais possible entre eux. Une douleur qui ne fit que s’accentuer lorsqu’il découvrit la jeune femme, absolument sublime dans sa robe de gala, insouciante et heureuse, grisée par la folle aventure de ces derniers jours.
Le ballet achevé, Dimitri tenta de convaincre Marie de recevoir Anya, mais la souveraine, méfiante, s'y opposa formellement, son pauvre cœur épuisé des dernières déceptions qu’on lui avait fait subir. Elle ne savait que trop bien ce qu’il avait derrière la tête, étant au courant de tous ses stratagèmes mis en place en Russie pour dénicher une fausse Anastasia, n’ayant en vu que la récompense. La jeune femme, qui les écoutait au travers de la porte, comprenant qu’elle avait été manipulée par l’homme qu’elle aimait, s’enfuit de l’opéra furieuse et le coeur en miette, bien décidée à prendre ses affaires, partir et ne plus jamais revenir.
Dimitri, n’ayant dorénavant que faire de la récompense, mais étant prêt à tout pour le bonheur de sa princesse, se fit passer pour le chauffeur de l’impératrice dans une dernière tentative folle pour la forcer à se rendre auprès d’Anastasia, ne serait-ce que pour la voir quelques instants. La ténacité et l’audace du jeune homme eut raison de la colère de la vieille femme, qui se résigna à rencontrer celle qu’il disait être sa petite fille. Marie se rendit vite compte qu’il n’avait pas menti, les souvenirs d’Anastasia remontant à la surface à la vue de ce visage tant aimé. Alors que l’air mélodieux de la boîte à musique résonnait enfin, pour la première fois depuis plus d’une décennie, les deux femmes se prirent dans les bras, des larmes de bonheur inondant leurs joues.
Peu de temps après, lors d’une réception organisée par Marie afin de fêter ces retrouvailles inespérées, Anastasia ne parvenait pas à se réjouir totalement. Elle avait pourtant ce qu’elle avait toujours voulu, une famille. Mais son cœur était brisé, trahie par celui auquel elle aurait tout donné, ne sachant pas que Dimitri avait abandonné son projet d’arnaque il y a bien longtemps pour ses beaux yeux. Voyant la détresse de sa petite fille, la souveraine l’informa qu’il avait refusé la récompense qui lui était promise, et qu’elle ne souhaitait que son bonheur. Encore une fois, ce fut l’intervention de Pooka qui fit basculer le destin de la jeune femme, tandis qu’elle s’apprêtait à suivre sa grand-mère dans la salle de bal et  laissé Dimitri au passé, l’espiègle petit chien s’enfuit, ne lui laissant d’autre choix que partir à sa recherche. Hélas, Raspoutine les attendait de pied ferme non loin de là, résigné à effectuer la sale besogne lui-même, prêt à y laisser sa vie s’il le fallait. Ironie du sort, la bataille finale se tenait sur le pont Alexandre III, grand-père d’Anastasia, que le sorcier et sa magie démoniaque détruisaient peu à peu, espérant ainsi noyer la princesse dans la Seine. Dimitri la secourut de justesse et alors qu’elle allait anéantir Raspoutine en écrasant son reliquaire, un étrange enchantement sembla envelopper le ciel parisien, les suspendant dans le temps. Ne s’expliquant guère ce qu’il se passait, mais sachant reconnaitre sorcellerie là où il y en avait, le mage noir comprit que leur monde était en train d’évoluer et qu’il n’aurait pas la chance de tuer la Romanov. Profitant de la confusion pour lancer un sortilège, il s’assura que peu importe ce qu’il se passait, Anastasia, sa chère grand-maman et son beau Dimitri seraient à nouveau séparés dans l’univers qui les attendait. Il ne s’agissait en rien de sa vengeance rêvée, mais il saurait se contenter de cela. Pour le moment.