do you get deja vu ? (flynn x raiponce)

« Allez Maximus ne t'en fais pas, je vais juste me promener un peu, tu n'es pas obligé de venir. » son fidèle destrier souffle à travers ses narines d'un air mécontent et la princesse penche un peu la tête en lui gratouillant juste au dessus de son museau comme il adorait. « et puis j'ai Pascal avec moi, tout ira bien. » il avait surtout besoin de se reposer après le long périple qu'ils avaient fait tous les trois ensemble il y a quelques jours. Si Maximus était le meilleur cheval au monde, il méritait d'être recouvert de foin et de carottes pour ses bons et loyaux services et c'est ce que Raiponce lui souhaitait plutôt que de le sentir dans son ombre partout où elle allait. Elle savait qu'il prenait sa sécurité à cœur en tant que cheval de la garde royale, mais tout irait bien. Et c'est d'ailleurs ce qu'il se passe pour la majorité du temps que la blonde passe en compagnie de son meilleur ami caméléon se camouflant sur son épaule et prenant la couleur de ses cheveux pour ne pas attirer les regards. Ils flânent à travers la jolie ville de Winderburg, première étape de leur périple en admirant les cyclistes dont les bicyclettes supportaient de jolies fleurs, l'architecture pas très loin de celle de Corona qui lui manquait déjà secrètement un peu. C'était donc dépaysant sans l'être tout à fait, elle notait l'accent légèrement différent d'avec celui de son peuple, croquait dans un cronut à la vanille à en sentir son cœur virevolter de découvertes et plaisirs. Elle se sentait enfin vivre Raiponce, même si elle avait aussi l'impression qu'il lui manquait quelqu'un à ses côtés pour le faire. C'est perdue dans ses pensées qu'elle réalise alors que Pascal n'est plus sur son épaule et que la princesse revient brutalement à la réalité. « Pascal ? » son caméléon ne s'éloignait jamais beaucoup d'elle à part lorsqu'ils étaient en pleine nature, les yeux parfois plus gros que le ventre, il se dérobait alors dès qu'il avait faim. Et justement, cela faisait dix minutes que la princesse se baladait innocemment sur un chemin de forêt censé mener à une jolie cascade. « Pascal ? » elle appelait son nom sans se douter qu'elle n'était plus tout à fait seule, remarquant alors la silhouette d'un homme près d'elle. Raiponce sursaute. « Oh ! Vous m'avez fait peur. » un petit rire gêné s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle se ressaisit rapidement. Il était beau, peut-être un peu trop pour que ce soit vrai et ses phalanges vinrent rapidement se serrer au manche de la poêle qui sortait de son sac en tissu porté à l'épaule. Une sensation de familiarité la frappa à l'instant où il lui souri sauf qu'au lieu de la rassurer, la blonde plissa les yeux. « Qui êtes-vous, au juste ? » elle n'y allait pas par quatre chemins Raiponce, ne l'avait jamais fait et ne le ferait sans doute jamais, mais c'était qui elle était. Ses jolis yeux verts parcoururent encore les environs, elle continuait de rechercher Pascal. « j'ai perdu mon meilleur ami, il ne doit pas être très loin. » expliqua t'elle alors, les sourcils légèrement froncés. « vous n'auriez pas vu un caméléon par hasard ? faisant cette taille là. » ses mains se sont rapprochées l'une de l'autre pour imiter sa taille, son regard vert ancré à la profondeur des prunelles brunes face à elle, pourquoi avait-elle la sensation de le connaître ?

Devant le miroir, Flynn observe son reflet et lui adresse un sourire charmeur en passant une main dans ses cheveux pour se recoiffer. Il attrape sa sacoche, enfile un blouson en jean et jette un dernier regard à sa chambre avant de sortir de chez lui non sans s’être assuré que ses objets précieux sont bien à l’abri. Il a une pensée pour la couronne de Corona, soigneusement cachée dans un recoin de son petit taudis de façon à ce que même un voleur aguerri ne puisse la trouver. C’est son plus précieux trésor, mais le seul dont il n’arrive pas à se défaire. Il pourrait pourtant se faire un sacré pactole en la revendant, mener une vie confortable et être totalement libre de faire ce dont il a envie quand il en a envie mais quelque chose au fond de lui l’empêche de la vendre ou même d’en parler à qui que ce soit. C’est son secret, ça n’appartient qu’à lui et ça lui va ainsi, parce qu’il n’a pas encore réussi à faire le tri dans ses émotions face à ce que cette couronne représente pour lui. Il a du mal à comprendre son attachement pour l’objet, cette étrange sensation de familiarité aussi teintée d’un je-ne-sais-quoi qu’il n’arrive pas à démêler. Alors la plupart du temps, il n’y pense pas, garde la couronne cachée et essaie de l’éloigner de son esprit, aussi difficile cela soit-il. Là, dans les rues de Windenburg, le regard de Flynn flirte avec les maisonnées alignées inconsciemment à la recherche de sa prochaine cible. Ça fait quelques jours qu’il prépare son prochain coup – il veut frapper fort cette fois et a repéré une maison un peu abandonnée, les propriétaires qui sont partis en vacances deux jours plus tôt et rien ni personne qui ne semble surveiller les lieux alors bien sûr, il prévoit son coup pour bientôt si rien ne vient l’entraver. Ce n’est pourtant pas son objectif du jour, Flynn qui n’aspire qu’à un peu d’aventure et de frisson aujourd’hui et qui vaque dans le quartier à la recherche de quoi le faire vibrer un peu. Il y a des tas d’activités, le labyrinthe végétal qui l’attire, les ruines qui lui font de l'œil ou encore les falaises qu’il songe à grimper. Il rêve d’un millier d’aventures et sent son cœur battre d’exaltation et d’impatience à l’idée de vivre de nouvelles aventures mais une voix interrompt le cours de ses pensées. Elle appartient à une femme, et elle semble paniquée. Il n’a pas envie de s’embêter avec ça, mais quand il tourne le regard vers elle, Flynn est attiré par un éclat brillant sur elle et voit là une occasion de voler une jolie fille. Voleur sans foi ni loi, il s’approche discrètement d’elle, mais pas assez car il la fait sursauter. Il se maudit silencieusement pour son manque de discrétion, et passe une main dans ses cheveux pour les discipliner avant de lui adresser un sourire qui se veut d’abord doux. « Salut, comment ça va ? » il se racle la gorge, et lui adresse un nouveau sourire cette fois charmeur, un sourcil relevé vers elle dans son regard de tombeur. « Moi c’est Flynn Rider, et vous êtes..? » lorsqu’elle détourne les yeux pour voir l’horizon, il baise le regard sur elle, cherchant rapidement ses objets de valeur avant de relever les yeux vers elle pile à temps pour qu’elle ne remarque pas son petit manège. Seulement lorsqu’elle avoue chercher son meilleur ami, il se fige un peu et cherche à son tour la moindre présence d’un homme, n’importe quel grand gaillard aux alentours qui pourrait être avec elle mais personne à l’horizon. Il la regarde lorsqu’elle commence à décrire cet ami, et il fronce les sourcils avant de totalement la dévisager en se demandant si elle est vraiment sérieuse – n’est-elle pas un peu folle ? – mais elle semble l’être et il ne peut pas s’empêcher d’éclater de rire. « Attendez, vous voulez dire que votre meilleur ami est un caméléon ? » elle ne rigole pas pourtant, et il reprend rapidement son sérieux, son regard plongé dans le sien qui le perturbe soudain alors qu’un sentiment de familiarité vient le prendre aux tripes. Ça le perturbe un instant et le décontenance, mais il reprend bien vite pied dans la réalité. « Bon ok ma jolie, j’vais vous aider à retrouver votre cam… meilleur ami. » ça lui semble un peu inconcevable, il en revient pas mais si ça peut l’aider à détourner son attention et lui voler ses biens, alors autant rentrer dans son jeu. « Y’a une cascade là-bas, et une espèce de grotte par ici, vous pensez qu’il a pu aller où ? » elle est belle, cette blonde, d’un charme naturel qui le perturbe un peu mais il peut pas se laisser déconcentrer par ça, peu importe à quel point il est déstabilisé devant elle et peu importe combien elle réveille quelque chose d’inexplicable en lui. « Comment ça s’fait que vous soyez devenue amie avec un caméléon ? » il demande pour la mettre en confiance, mais peut-être que ça l’intéresse aussi un peu quelque part. Ils font à peine quelques pas qu’ils se retrouvent à l’entrée d’une grotte descendante, où des escaliers en pierre leur permettent de s’enfoncer dedans. « Allez ma jolie on va le retrouver votre ami. »  Il la laisse passer la première, fermant la marche derrière elle tout en gardant une main sur sa sacoche, attendant l’ouverture parfaite pour subtiliser quelque chose et tourner la chose à son avantage.

Elle est surprise quand un homme s'approche d'elle au sein de la forêt, parfois trop naïve, parfois pas assez prudente, on avait accepté de la laisser partir de Corona afin d'entamer son périple à la condition que Maximus la suive et dissuade à lui seul tout être malveillant se comportant mal avec elle. Mais elle était assez intelligente et raisonnée pour savoir faire de bons choix, elle n'était ni adolescente, ni captive de Gothel. Raiponce n'était plus la même jeune fille innocente et manipulable, alors lorsqu'il se présente d'un raclement de gorge suivi d'un air de faux don juan, ses yeux se plissent doucement d'un air rempli de doutes. Qui était-il vraiment et que lui voulait-il ? Sa main s'était par réflexe appesanti sur le manche de sa poêle, prête à la dégainer à tout moment mais elle n'en sentit pas vraiment encore le besoin. Peut-être parce que le garçon lui offrait un sentiment de déjà vu qu'elle ne savait pas resituer. « Raiponce. » de Corona, aurait-elle du compléter mais la princesse s'était arrêtée juste avant. Juste avant de partir, on lui avait rappelé l'importance de savoir dissimuler ce genre d'informations, parfois. Et puis même si cela faisait quelques temps qu'elle était de retour au palais, la princesse ne s'en sentait pas toujours réellement une encore aujourd'hui. A la recherche de son meilleur ami, elle oublie même de lui répondre à sa toute première question ou de paraître des plus aimables, la perte temporaire de Pascal l'empêchant de vraiment se concentrer sur celui lui faisant face. Elle lui décrit alors sans une seule fois penser que c'est étrange d'avoir un meilleur ami caméléon, ne comprenant alors même pas lorsqu'il se met à rire. « vous trouvez ça drôle que j'ai perdu mon meilleur ami ? » son sourcil se soulève alors que Flynn Rider reprend son sérieux et plonge d'ailleurs un peu plus longtemps son regard dans le sien. Et il serait mentir que d'affirmer que ce fait ne lui provoque pas une sensation étrange, entre le réveil d'anciennes affections endormies et un soulagement qu'elle ne mesure pas, Raiponce qui s'efforce finalement à détourner le regard parce qu'elle ne comprend pas et que de toute façon, elle n'a pas le temps de comprendre. Pascal était perdu. Si il accepte de l'aider, elle semble réfléchir un instant aux choix qu'il lui mentionne. « vous semblez plutôt bien connaître le coin et pourtant vous n'en avez pas l'accent. » une remarque tout à fait anodine et ne démontrant absolument pas qu'elle était déjà en train de décortiquer secrètement sa nouvelle rencontre. Raiponce qui suit le chemin vers la grotte sans trop savoir pourquoi et qui hausse une épaule à sa question. « il était le seul à mes côtés durant beaucoup d'années. » la solitude qu'elle y avait supporté lui avait beaucoup pesé et le faisait encore, mais elle ne comptait pas délivrer à cet inconnu cette partie de son histoire que de toute façon, il devait bien se moquer. « et.. comment cela se fait que vous soyez dans cette forêt en ce jour ? » soudain, une drôle d'idée passe de façon fugace dans son esprit. Et si c'était lui, qui détenait Pascal ? Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Comment ? Ça non plus, mais la princesse se mit à inspecter Flynn Rider avec l'idée de peut-être découvrir quelque chose sur lui rien qu'en un regard. Seulement son attention s'arrache à sa silhouette lorsque l'entrée de la grotte se révèle devant eux. Une sorte d'escalier parfois recouvert de mousse se présentait à eux et en penchant la tête pour mieux appréhender le chemin, on peut alors entendre sa voix répondre en écho à son compagnon du jour. « je ne suis pas votre jolie mais oui, allons y ! » Raiponce attrape les pans de sa robe et fait attention à ne pas marcher dessus, elle s'aventure la première, sans la moindre hésitation. « je suis.. presque.. sûre qu'il est là. » le chemin n'est pas le plus facile à emprunter, elle manque de glisser une puis deux fois, se rattrapant à des racines s'entremêlant le long des murs. Tout était beaucoup plus humide ici et plus ils descendaient, plus l'atmosphère semblait différente. « vous ne pensez pas que.. qu'une étrange bête habite ici-bas, n'est-ce pas ? » elle n'avait pas peur Raiponce, surtout pas mais il se pourrait qu'elle ait un tout petit peu la frousse. Pas assez pour lui faire rebrousser chemin toutefois, pas tant qu'elle n'aurait pas retrouvé son meilleur ami.